Scandale en Espagne : la démission de Pedro Sánchez dans la balance

Begoña Gómez vote avec le président Pedro Sánchez en 2023
Begoña Gómez vote avec le président Pedro Sánchez en 2023 Tous droits réservés Emilio Morenatti/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par euronews
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Cet article a été initialement publié en espagnol

Le chef du gouvernement espagnol a bloqué son emploi du temps pendant quelques jours pour se demander s'il reste toujours à la tête de l'exécutif espagnol ou s'il le quitte. Tout cela quelques jours avant une intervention prévue lors d'une apparition publique le 29 avril.

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Cette période de réflexion de Sánchez intervient après que le président de la 41e cour d'instruction de Madrid, Juan Carlos Peinado, a ouvert une procédure d'enquête contre la femme du premier ministre, Begoña Gómez, pour le trafic d'influence présumé et la corruption. Selon Peinado, l'enquête sur cette affaire est en cours.

Sanchez a envoyé une lettre au public expliquant pourquoi il a décidé d'annuler ces engagements gouvernementaux :

Après avoir reçu une plainte de Clean Hands, une organisation d'extrême droite dirigée par Miguel Bernad, le juge Peinado a pris sa décision le 16 avril. La plainte se base sur des informations antérieures publiées dans divers médias.

Pour Moncloa, il s'agit d'une plainte basée sur des canulars

À ce jour, le juge a convoqué deux journalistes pour témoigner. Tous deux ont publié des informations reliant Begoña Gómez à des personnes impliquées dans l'affaire dite Koldo.

L'organisation de Bernad aurait déposé, selon des sources de la présidence du gouvernement citées par Cadena SER, « une plainte basée sur des canulars et de fausses nouvelles, elle n'a donc aucune base légale et répond à une stratégie de la droite et de l'extrême droite ».

Sánchez assure qu'il continue de croire en la justice

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a assuré ce mercredi que malgré les informations publiées, il continuait de croire en la justice.

Le texte de la plainte indique que Begoña Gómez, grâce à ses relations avec le Premier ministre, aurait envoyé des lettres de recommandation signées à des hommes d'affaires participant à des appels d'offres publics.

Entreprises et hommes d'affaires mentionnés dans la plainte

Parmi les hommes d'affaires mentionnés figure le président du Zamora CF, Víctor de Aldama, l'un des principaux hommes d'affaires faisant l'objet d'une enquête dans le cadre de l' « affaire Koldo ». La plainte présente Aldama comme agent de liaison de Gómez avec l'entreprise de tourisme Globalia.

Clean Hands détaille dans la plainte qu'Air Europa « a accepté de payer 40 000 euros par an à l'Africa Center », organisation de la femme du premier ministre. Il ajoute que « l'accord entre Globalia et l'Instituto de Empresa prévoyait « l'octroi pour l'accusée et son équipe de billets d'avions en première classe pour 15 000 euros par an ».

Le Bureau des conflits d'intérêts du ministère de la Fonction publique a déjà classé sans suite deux plaintes précédentes déposées par le Parti populaire.

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